Métis | Facing History & Ourselves
Facing History & Ourselves
This content is currently unpublished
Reading

Métis

The term Métis describes descendants of both Europeans and First Nations people (the Canadian government did not formally recognize the term until the Constitution Act of 1982).
Last Updated:
This resource is intended for educators in Canada who are teaching in French. Cette ressource est destinée aux enseignants en Canada qui enseignent en langue Française.

At a Glance

reading copy
Reading

Language

Also available in:
English — CA
  • Genocide

Comme le terme Indien, le mot Métis (latin pour « mélangé ») ne rend pas justice à la complexité de ce grand groupe de personnes aux origines diverses. Le terme décrit les descendants des Européens et des Premières Nations (le gouvernement canadien n'a pas reconnu le terme avant l'adoption de la Loi  constitutionnelle  de 1982). Au sens plus restreint, Métis fait seulement référence aux descendants des peuples des Premières Nations et des colons et des marchands français qui se sont établis le long de la rivière Rouge au Manitoba.

L'histoire des Métis est le reflet du brassage culturel des modes de vie des Français et des Premières Nations. Le commerce des fourrures aux 17ème et 18ème siècles en Amérique du Nord a suscité l'intérêt de commerçants britanniques et français, qui échangeaient des biens européens contre des fourrures. Les peuples des Premières Nations aidaient les Européens à se familiariser avec le pays, à apprendre les langues locales et à acquérir des aptitudes de survie. Ils les mettaient aussi en contact avec les chasseurs et les trappeurs qui leur fournissaient des fourrures. Dès les premiers contacts, il y a eu des relations romantiques entre les gens, et les interactions entre les commerçants français et les femmes des Premières Nations, plus particulièrement les femmes cries et ojibwées, ont donné naissance à des descendants à l'héritage mixte. Au fil du temps, ces descendants ont développé une langue, une culture et des traditions différentes de celles des Premières Nations et des Canadiens européens. De plus, ils ont commencé à s'établir dans leurs propres communautés.

  • constitutionnelleconstitutionnelle : La constitution du Canada a été signée en 1982 et affirme les droits préexistants des Autochtones : l'Article 35 de la loi constitutionnelle de 1982 reconnaît et protège les droits accordés aux Peuples Autochtones dans la proclamation royale et les traités subséquents. Bien que la constitution reconnaisse des droits comme l'exploitation forestière, la pêche, la chasse et les droits territoriaux, elle n'a pas statué sur l'autonomie gouvernementale autochtone. Cependant, au cours des dernières années, le gouvernement canadien a adopté des politiques qui reconnaissent le principe du droit à l'autonomie gouvernementale tel qu'il est stipulé dans les traités.

La langue, la culture et les traditions du peuple Métis sont différentes de celles des autres groupes autochtones. La ceinture portée par la femme qui célèbre une danse traditionnelle des Métis représente le lien qui existe entre la culture métisse et les traditions autochtones et occidentales.

Credit:
The Canadian Press / John Lehmann / The Globe and Mail

Les premières communautés métisses ont commencé à s'établir dans les années 1700 à l'ouest des Grands Lacs, un territoire qui s'étendait aux États-Unis et au Canada (notamment l'Ontario, le Wisconsin, le Michigan et l'Ohio). Ils se sont ensuite déplacés plus loin lorsque les Européens ont commencé à établir des colonies. Les Métis français se sont établis le long des routes commerciales de la rivière Rouge, tandis que les Métis anglophones, ou anglos, se sont établis autour de la Baie d'Hudson, dans des villages commerciaux et des villes d'entreprise. Bien que les distinctions culturelles et linguistiques entre les Métis français et les Métis anglos fussent plus prononcées dans le passé, les deux communautés métisses se sont unifiées avec le temps. La majorité des Métis vit encore dans ce que certains Métis appellent la mère patrie, une région aux contours vagues le long de l'ancienne route de la fourrure, qui comprend le Manitoba, l'Alberta, la Saskatchewan, l'Ontario, la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest. Les Métis ne vivaient pas sur les réserves, car ils n'avaient pas reçu le statut d'Indien inscrit officiel qui leur aurait permis de se joindre à une bande sur une réserve.

Sans le statut d'Indien, les Métis sont restés isolés des sociétés des Premières Nations et euro-canadienne, et ont souvent fait l'objet de discrimination de la part des deux sociétés. La bataille juridique pour la reconnaissance du statut d'Indien se poursuit. 1  Au fil des siècles, et de leur lutte pour la reconnaissance officielle, les groupes métis ont assumé des distinctions particulières, en combinant les traditions autochtones et occidentales. Ils ont adopté des symboles pour renforcer leur identité mixte collective et développer un sentiment de fierté. À titre d'exemple, la ceinture fléchée est encore portée par les Métis aujourd'hui pour les cérémonies, une tradition qui découle directement de leur héritage mixte. Le mitchif (ou métchif), une langue unique parlée par les Métis d'origine autochtone-française, met en évidence la fusion des deux cultures.

You might also be interested in…

Most teachers are willing to tackle the difficult topics, but we need the tools.
— Gabriela Calderon-Espinal, Bay Shore, NY