Vies volées: Les Peuples Autochtones au Canada et le régime des pensionnats | Facing History & Ourselves
Facing History & Ourselves
Cover of "Stolen Lives: The Indigenous Peoples of Canada and the Indian Residential Schools."
Collection

Vies volées: Les Peuples Autochtones au Canada et le régime des pensionnats

Explorez nos ressources en ligne sur les pensionnats autochtones et leurs effets à long terme sur les Peuples Autochtones au Canada.

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Language geofocus text

At a Glance

Collection

Language

French — CA

Grade

6–12

Duration

Multiple weeks
  • Culture & Identity
  • Human & Civil Rights

Overview

About This Collection

« Tous nos enfants ont droit à la vérité — à toute la vérité. Vies volées peut les aider à apprendre cette vérité et à explorer de nouvelles voies vers la réconciliation en cours. »

- Marie Wilson, commissaire de la Commission de vérité et réconciliation du Canada

Vies volées: Les Peuples Autochtones au Canada et le régime des pensionnats est un programme éducatif qui guide les élèves, les enseignantes et les enseignants dans un examen de l'héritage dévastateur des pensionnats autochtones.

« Serez-vous heureux un jour? » Une élève de 5e année m'a posé cette question après une présentation de mon expérience dans les pensionnats autochtones devant sa classe. Après avoir raconté mon histoire à plus de 300 auditoires à travers le Canada et les États-Unis, et répondu à un grand nombre de questions, personne ne m'avait jamais posé cette question, et je ne savais pas vraiment quoi répondre.

Pendant plus de 100 ans, les enfants des Premières Nations et des Inuits ont été arrachés à leur foyer et à leur communauté pour être enfermés dans des pensionnats, présents dans l'ensemble du Canada, en raison d'une politique fédérale adoptée par le Parlement du Canada. La politique sur les pensionnats autochtones n'était pas destinée à appuyer ou à scolariser notre Peuple, mais plutôt à nous enlever du chemin de colons et à nous interdire l'accès aux vastes ressources naturelles du Canada. La mise en œuvre de cette politique, exécutée principalement par les églises au nom du gouvernement canadien, visait à détruire notre héritage culturel et linguistique, nos libertés juridiques et religieuses, nos structures gouvernementales et sociétales, et l'identité même des Peuples Autochtones du Canada. La politique du Canada ciblait les enfants pour assurer une destruction continue d'une génération à l'autre. J'étais l'un de ces enfants, incarcéré dans les pensionnats autochtones pendant 12 ans, arraché aux miens quelques jours seulement après mon septième anniversaire.

Les gens me demandent souvent ce qui m'est arrivé dans ces écoles. Pourquoi mes parents m'ont-ils laissé là? Est-ce que j'ai parlé à quelqu'un des abus que je subissais? Les adultes me demandent pourquoi ils n'étaient pas déjà au courant de cette histoire. Est-ce que j'ai essayé de m'enfuir? Est-ce que je pardonne aux agresseurs? Les enfants me demandent pourquoi je ne pouvais pas revenir à la maison pour dormir et ce que je mangeais. Est-ce que j'ai informé le directeur? Est-ce que nous avions la télévision? J'ai essayé de répondre à ces questions et à plusieurs autres en racontant mon expérience dans un livre intitulé Broken Circle: The Dark Legacy of Indian Residential Schools, A Memoir.

Avant le pensionnat, je menais une vie heureuse et joyeuse avec ma famille, mishoom et kookum (grand-père et grand-mère) et mes tantes, mes oncles, et mes cousins et cousines. Je parlais seulement l'ojibwé et je contribuais au bien-être de nos foyers en rapportant de l'eau, du bois et parfois un peu de nourriture pour notre famille. Pendant les 12 années qui ont suivi, j'ai été enfermé, puni quand je parlais ojibwé et ostracisé parce que j'étais un Indien. On m'a martelé que nos semblables étaient des gens mauvais, que l'ojibwé était une langue de sauvage, que nous étions inférieurs à nos gardiens. J'ai subi tous les types d'abus : physiques, sexuels, mentaux et spirituels. Au cours de mes nombreuses années de guérison et de réconciliation, j'ai confronté ces préjudices et ces abus du mieux que j'ai pu. En écrivant Broken Circle, certains abus étaient trop difficiles à raconter, mais j'ai tenté de révéler au moins un exemple de chaque type d'abus. Ces exemples étaient bien mineurs par rapport aux pires abus que j'ai subis.

Les enseignements les plus insidieux dans les pensionnats ont instillé dans nos jeunes esprits une haine pour qui nous étions; on nous répétait que nous n'étions pas assez intelligents ou talentueux pour faire ce que le reste des Canadiens pouvaient faire ou devenir. Ces perceptions sont encore présentes dans nos vies sous la forme d'insinuations voulant qu'un Autochtone ne puisse pas être un médecin, un avocat, un enseignant, un infirmier ou un auteur compétent, ou obtenir un autre titre professionnel.

Je suis toujours nerveux à l'idée de parler de ce qui m'est arrivé dans les pensionnats. J'ai parfois des flashbacks, des souvenirs douloureux des expériences traumatisantes vécues dans ma jeunesse. On m'a souvent dit que ces abus ne pouvaient pas être réels, que je mentais, que des représentants de Dieu n'auraient jamais pu abuser des enfants. Ce déni me fait sentir coupable pour ce qui m'est arrivé et pour en avoir parlé et accusé les auteurs de ces crimes quoique, ironiquement, je protège leur identité.

Les Survivants et Survivantes des abus hésitent souvent à parler. Nous savons ce que nous avons réellement vécu, et nous savons que certaines personnes essayeront de nier, de minimiser ou de réfuter la vérité. Pour moi, le fait d'en parler fait partie de ma réconciliation, mais parfois, la culpabilité, le blâme et la honte qui m'ont été inculqués reviennent sous la forme d'une vague noire de dépression, de frustration et de colère. Parfois, je me sens tout simplement triste pour les bourreaux qui ont abusé de moi. Encore plus souvent, je pense à la perte de tellement de jeunes vies, à ceux et celles qui n'ont pas survécu et à ceux et celles qui ont survécu, mais dont le potentiel incroyable à contribuer à notre Peuple et au Canada n'a jamais pu se développer ou se réaliser.

Les gens n'ont aucune idée du processus de guérison et de réconciliation à travers lequel les Survivants et Survivantes doivent passer. Nous sommes tourmentés par les allégations des gens qui essaient de réfuter ou de diminuer nos véritables expériences. Il est difficile d'entendre ces voix qui disent : « Pourquoi ne peuvent-ils pas simplement passer à autre chose? » Ma voix est alimentée par les autres Survivants et Survivantes des pensionnats qui me disent : « Merci d'avoir écrit ton livre. J'ai également vécu ces choses. Tout cela s'est réellement produit ».

En juin 2015, la Commission de vérité et réconciliation a publié ses conclusions, dans un résumé de son rapport final, ainsi que 94 recommandations décrites dans ses Appels à l'action. Il est important de comprendre que le travail de la Commission n'était pas le fruit des bonnes intentions du gouvernement, mais plutôt d'une ordonnance de la Convention de règlement relative aux pensionnats autochtones. Cette convention de règlement est un accord négocié concernant l'action en justice intentée par les Survivants et Survivantes des pensionnats pour compenser les torts et les dommages causés par la politique génocidaire visant à enrôler de force les enfants autochtones dans les pensionnats. La Commission de vérité et réconciliation a été créée dans le cadre de cet accord, et ses conclusions et recommandations découlent des témoignages de milliers de Survivants et Survivantes qui ont été mis en lumière par les travaux de la Commission.

La Commission de vérité et réconciliation demande aux Canadiens de tous les horizons de prendre des mesures, par l'entremise de plusieurs recommandations visant l'éducation des jeunes, les nouveaux arrivants au Canada, ainsi que le secteur public et privé. Je crois que les éducateurs sont les personnes qui feront la plus grande différence en aidant les générations de jeunes à développer des relations entre les Peuples Autochtones et non autochtones en fonction de nos sept enseignements sacrés : sagesse, amour, honneur, courage, honnêteté, humilité et vérité.

Les mots face à l'histoire et à nous-mêmes décrivent très bien le travail difficile des Survivants et Survivantes des pensionnats pour parler de leur expérience de ce pan de l'histoire canadienne qui a été nié et caché depuis si longtemps. En le mettant en lumière, Vies volées constitue une ressource essentielle pour guider les enseignements et les élèves afin qu'ils puissent trouver des occasions individuelles et collectives pour parcourir le chemin de la réconciliation. Ce guide permet d'apprendre en explorant la vérité de nos expériences vécues dans les pensionnats, en entendant nos voix et en comprenant le contexte. Après plus de 100 ans de cette politique génocidaire, les éducateurs ont maintenant accès à l'information nécessaire pour enseigner l'histoire des pensionnats à nos enfants. Nos enfants ont le droit de savoir et de façonner un meilleur avenir pour eux et pour les générations à venir.

Avant les initiatives de recherche et de documentation de la Commission de vérité et réconciliation, l'information sur les pensionnats autochtones était produite par les gouvernements et plusieurs organisations et personnes non autochtones, qui présentaient leur point de vue comme un exposé factuel. Ces initiatives sont essentielles pour comprendre les traditions autochtones d'histoire orale, grâce auxquelles l'héritage de notre Peuple a été préservé et transmis au fil des siècles. Il est vital de capter cette histoire orale et d'entendre des témoignages directs pour la réussite dans la salle de classe, surtout que le nombre de Survivants et Survivantes des pensionnats diminue rapidement. Bien que nos histoires puissent être reprises par nos enfants et nos petits-enfants, les effets réels et les souvenirs cachés connus seulement des Survivants et Survivantes pourraient être perdus à jamais. Bien que le plus difficile soit de toucher les blessures et les cicatrices les plus profondes de notre passé, les Survivants et Survivantes ont le droit de parler de leur expérience. J'espère que les éducateurs qui utiliseront ce guide inviteront les Survivants et Survivantes dans leur classe pour que les élèves puissent les rencontrer, voir leur visage et entendre leur voix, et que leur cœur soit assez profondément touché pour ne jamais oublier.

Les Canadiens doivent accepter la réalité et l'avenir prometteur de leurs Premières Nations alors que nous redécouvrons la fierté et la détermination à raviver et à conserver nos caractéristiques uniques. J'ai réappris ma langue ojibwée et une grande partie de notre culture, et rien ne me donne plus de joie que de pouvoir intégrer ma langue dans les conversations avec ma famille et mes amis, et d'enseigner quelques mots ici et là à des non-Autochtones qui souhaitent entendre cette langue grandiose et descriptive. J'imagine avec horreur le nombre de langues merveilleuses qui auraient disparu si la politique des pensionnats avait réussi. Nous ne pouvons pas récupérer ce que nous avons perdu, ou ce que nous pourrions perdre, ailleurs dans le monde. Les choses que nous perdons ici disparaissent à jamais.

Dans le cadre de mes visites dans ce grand pays pour parler de ce que nous avons vécu, j'essaie d'inciter les Survivants et Survivantes et les aînés à plonger dans leurs souvenirs et à discuter ensemble de leur histoire commune. Nous avons survécu et nous ne serons jamais « l'Indien qui disparaît » ou le Peuple conquis. Nous serons toujours les fières Premières Nations du Canada, nous les Peuples Autochtones de Turtle Island.

J'ai écrit cet avant-propos avec l'espoir et l'humilité d'un acteur de la tradition de nos ancêtres : la transmission de la véritable sagesse aux futur.e.s gardiens et gardiennes du savoir et leaders de notre merveilleuse patrie.

Kitchi miigwetch, un grand merci, à Face à l'histoire et à nous-mêmes pour aider à ancrer la véritable histoire des pensionnats autochtones du Canada dans le présent et dans l'avenir, et à tous les éducateurs qui utilisent ce guide pour montrer aux enfants et aux jeunes la signification de la vérité et de la réconciliation, et ce qu'il faut pour parcourir le chemin pour y arriver.

Est-ce que je serai heureux un jour? Peut-être pas dans le sens dans lequel cette jeune étudiante l'entendait, mais chaque jour, avec chaque pas vers la réconciliation, je fais un pas pour retrouver le jeune enfant ojibwé joyeux, effervescent et moqueur que le Créateur voulait que je sois.

Theodore (Ted) Fontaine est membre de la Première Nation Sagkeeng Anishinaabe du Canada et l'auteur d'un bestseller national, Broken Circle: The Dark Legacy of Indian Residential Schools, A Memoir. Il est conférencier et commentateur pour les médias sur les pensionnats autochtones. Il a été appelé un Survivant, mais se voit plutôt comme un vainqueur.

En utilisant la méthodologie axée sur les résultats de Face à l'histoire et à nous-mêmes (ou Vies volées), les élèves pourront:

  • Explorer le spectre de l’histoire et du comportement humain
  • Réfléchir aux choix auxquels ils et elles sont confrontés aujourd'hui dans leur propre vie
  • Explorer les façons d’encourager l’engagement et la participation des élèves à une réconciliation significative en réponse aux appels à l’action de la CVR

This book supports a two-week exploration about Vies volées: Les Peuples Autochtones au Canada et le régime des pensionnats. It includes:

  • 8 chapters
  • 38 readings with connection questions 
  • 1 historical background section
  • 1 timeline

Preparing to Teach

A Note to Teachers

Before you teach this collection, please review the following guidance to tailor the chapters and lessons to your students’ contexts and needs.

Facing History & Ourselves utilise les leçons de l'histoire pour mettre les enseignantes, les enseignants et leurs élèves au défi de résister au fanatisme et à la haine.

Nous sommes une organisation mondiale à but non lucratif dédiée à l'éducation et au développement professionnel. Depuis 1981, nous avons fourni des ressources pédagogiques et du soutien à près de 7000 enseignantes et enseignants dans 816 écoles au Canada.

En réponse aux appels à l'action lancés par la Commission de vérité et réconciliation, Facing History prépare les éducatrices et les éducateurs à examiner le régime des pensionnats autochtones et leurs effets durables sur les peuples autochtones du Canada. Depuis 2015, notre ressource, Vies volées: Les Peuples Autochtones au Canada et le régime des pensionnats a aidé les élèves à apprendre et à s’impliquer honnêtement dans cette période douloureuse de l’histoire canadienne, tout en aidant les éducatrices et les éducateurs à décoloniser les écoles partout au Canada.

« En tant qu’enseignante dans le programme d’immersion française, je crois que l'accès aux ressources francophones qui sont intéressantes et courantes est très important. Il est décourageant que je doive souvent me résoudre à l'usage de ressources anglophones, ce qui est une contradiction à la philosophie centrale du programme.De plus, les anciennes ressources francophones que l’on utilise fréquemment ne donnent pas aux élèves les bonnes informations sur les événements, ni sur leurs effets auprès des individus impliqués.

Les leçons et les stratégies d'apprentissage données par les animateurs et animatrices de Facing History, ainsi que les ressources qu'ils nous fournissent m'aident à enseigner des concepts qui sont culturellement délicats et qui poussent mes élèves à comprendre les sentiments des autres. »

-Enseignante de Français langue seconde, Ontario, Canada

Ce livre examine l'histoire des pensionnats autochtones canadiens et leur héritage durable et dévastateur. Ce livre est présenté par Ted Fontaine, leader autochtone reconnu, aîné, Survivant des pensionnats et auteur d'un bestseller. Ce livre comprend la présente section « Pour commencer » qui comporte une introduction générale; une section de contexte historique; huit chapitres contenant des lectures axées sur les sources primaires et un calendrier. Les termes figurant dans le glossaire sont également surlignés et définis dans chaque chapitre.

Nous recommandons aux enseignants de lire les documents de présentation, car ils fournissent de l'information sur la structure du livre et aussi sur nos raisons pour l'écrire, en plus d'une analyse des thèmes centraux abordés. Nous suggérons également aux enseignants de diriger leurs élèves vers le calendrier pour les aider à organiser l'information et à clarifier les idées et les termes de base utilisés dans le texte. Le contexte historique brosse un tableau des enjeux qui sont abordés dans le reste de la ressource.

Les lectures de chaque chapitre comportent de courts paragraphes de cadrage qui sont conçus pour fournir un contexte pour les sources primaires qui suivent. Nous recommandons aux enseignants de choisir les lectures qui conviennent à leurs élèves. Les lectures sont relativement courtes et comprennent des questions de mise en relation pour orientation la réflexion. Les questions de mise en relation offrent également aux lecteurs la possibilité de remettre en question ces sources primaires et de réfléchir aux enjeux éthiques plus généraux soulevés dans cette étude. Veuillez noter qu'il y a également un certain chevauchement entre les chapitres et le contexte historique. Les chapitres et les lectures peuvent être utilisés par les élèves, tandis que le contexte historique est principalement destiné aux enseignants, bien qu'il puisse également être utile aux classes plus avancées.

Dans l'ensemble de cette ressource, nous avons choisi d'utiliser le terme Peuples Autochtones comme nom collectif pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits, les trois groupes d'Autochtones reconnus au Canada par la loi (Peuples autochtones est le terme juridique canadien pour les trois groupes). Ce terme constitue l'appellation privilégiée chez les experts, les conseillers et les enseignants qui ont contribué à créer ce livre. Le terme Peuples Autochtones commence par des majuscules afin d'indiquer la pluralité et le caractère distinct des différents groupes autochtones qui habitent l'Amérique du Nord depuis le commencement de l'histoire humaine. Lorsque nous parlons d'un groupe en particulier, nous utilisons les termes Premières Nations, Métis, ou Inuits, mais puisqu'il existe plusieurs groupes dans ces catégories, nous incluons le nom des sous-groupes lorsque cela est possible (p. ex., Ojibwé, Cri, Déné, Mohawk). Lorsque les groupes s'auto-identifient, nous incluons le ou les termes qu'ils utilisent pour se décrire eux-mêmes.

Le mot race apparaît à quelques endroits dans le livre. De même, dans quelques rares cas, d'autres termes racistes comme peau-rouge sont mentionnés. Sans guillemets, ces termes sont seulement utilisés à titre de sources primaires. Il est important de savoir que le racisme eugénique et scientifique décrit dans la ressource est considéré comme de la mauvaise science. Les autorités universitaires et scientifiques estiment aujourd'hui que les différences génétiques marginales qui existent entre les groupes humains ne vont pas au-delà de la couleur de la peau. Il n'existe qu'une seule race : la race humaine.

Dans certains cas, nous citons des déclarations historiques que certaines personnes pourraient trouver inacceptables. Notre but ici est de refléter les attitudes des gens qui ont façonné l'histoire et les idées que nous abordons dans cette ressource.

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The resources I’m getting from my colleagues through Facing History have been just invaluable.
— Claudia Bautista, Santa Monica, Calif